Superficie typographique
 

Effet visuel produit par la mise en forme d’un texte, le gris typographique est à première vue non quantifiable. Comment alors, à partir des signes noirs sur fond blanc mesurer sa valeur ? La surface occupée par une lettre ne correspond pas uniquement à sa quantité de noir mais également à sa quantité de blanc. La réelle surface qu’occupe une lettre dépend de sa hauteur de corps et de sa chasse. Ce rectangle invisible, à l’intérieur duquel chaque signe est composé, constitue la véritable structure de base du caractère.

De l’échelle de la lettre à celle du livre, cette étude propose d’analyser scientifiquement la surface occupée par le blanc et le noir d’une lettre afin de mesurer la valeur du gris typographique.

Effet visuel produit par la mise en forme d’un texte, le gris typographique est à première vue non quantifiable. Comment alors, à partir des signes noirs sur fond blanc mesurer sa valeur ? La surface occupée par une lettre ne correspond pas uniquement à sa quantité de noir mais également à sa quantité de blanc. La réelle surface qu’occupe une lettre dépend de sa hauteur de corps et de sa chasse. Ce rectangle invisible, à l’intérieur duquel chaque signe est composé, constitue la véritable structure de base du caractère.

De l’échelle de la lettre à celle du livre, cette étude propose d’analyser scientifiquement la surface occupée par le blanc et le noir d’une lettre afin de mesurer la valeur du gris typographique.

Superficie typographique: quantification, 31 × 23 cm, 178 pages
Analyse quantitative de la surface occupée par le noir et le blanc d’un signe

Les processus de transformation horizontale, verticale et circulaire mis en place consistent à répartir différemment la quantité de noir d’une lettre tout en respectant l’espace d’origine qu’elle occupe (sa hauteur de corps et sa chasse). Dans ces expériences, la structure de la lettre devient uniquement horizontale, verticale ou ronde. Il s’agit de proposer une représentation graphique de la lettre en réduisant la forme complexe de son dessin d’origine dans une forme géométrique. La lettre devient ainsi un symbole rectangulaire plus ou moins élargi, un disque plein ou évidé par la contreforme de la lettre. Le résultat permet d’obtenir une dimension comparative des quantités de noir et de blanc. Cette expérience consiste à se dégager des proportions de la forme de la lettre qui conditionnent notre lecture afin d’en faire ressortir la surface noire et blanche qu’elle occupe.

Les processus de transformation horizontale, verticale et circulaire mis en place consistent à répartir différemment la quantité de noir d’une lettre tout en respectant l’espace d’origine qu’elle occupe (sa hauteur de corps et sa chasse). Dans ces expériences, la structure de la lettre devient uniquement horizontale, verticale ou ronde. Il s’agit de proposer une représentation graphique de la lettre en réduisant la forme complexe de son dessin d’origine dans une forme géométrique. La lettre devient ainsi un symbole rectangulaire plus ou moins élargi, un disque plein ou évidé par la contreforme de la lettre. Le résultat permet d’obtenir une dimension comparative des quantités de noir et de blanc. Cette expérience consiste à se dégager des proportions de la forme de la lettre qui conditionnent notre lecture afin d’en faire ressortir la surface noire et blanche qu’elle occupe.

L’expérience suivante consiste à mesurer la valeur du pourcentage de teinte de la lettre, ainsi que celle du miroir d’un texte (miroir est un terme utilisé pour désigner l’empagement, c’est-à-dire la surface du bloc texte dans la page. Il regroupe ainsi la surface occupée par les signes, le blanc de l’interlignage, et l’espace blanc entre les mots). Dans la continuité du processus de “dézoomage” qui apparaît dans cette recherche, la quantité de blanc est donc de plus en plus présente. Ainsi, à l’échelle de la page, la moyenne colorimétrique de l’espace qu’occupe réellement la composition typographique dégage une intensité lumineuse de plus en plus claire et devient une surface unie.

L’expérience suivante consiste à mesurer la valeur du pourcentage de teinte de la lettre, ainsi que celle du miroir d’un texte (miroir est un terme utilisé pour désigner l’empagement, c’est-à-dire la surface du bloc texte dans la page. Il regroupe ainsi la surface occupée par les signes, le blanc de l’interlignage, et l’espace blanc entre les mots). Dans la continuité du processus de “dézoomage” qui apparaît dans cette recherche, la quantité de blanc est donc de plus en plus présente. Ainsi, à l’échelle de la page, la moyenne colorimétrique de l’espace qu’occupe réellement la composition typographique dégage une intensité lumineuse de plus en plus claire et devient une surface unie.

Le texte choisi pour rendre compte des processus de transformations mise en place est le roman Mémoires d’un fou de Gustave Flaubert. De l’aveu de l’auteur lui-même, ce roman autobiographique est sans unité et sans cohérence. Tout au long de son roman Flaubert fait preuve d’un questionnement conscient, réflexif et expérimental sur l’écriture. Le texte s’ouvre sur la question : “Pourquoi écrire ces pages ?”. Il s’agit de la première phrase du roman considérée comme le fil conducteur de Mémoires d’un fou. Pourquoi écrit-on ? Loin de mener à une réponse, cette question produit d’autres questions. Dès le départ, elle oriente le lecteur vers une problématique de l’écriture – tout comme le point de départ de  cette recherche s’appuyant sur ce questionnement concernant la “matière” de l’écriture.

Le texte choisi pour rendre compte des processus de transformations mise en place est le roman Mémoires d’un fou de Gustave Flaubert. De l’aveu de l’auteur lui-même, ce roman autobiographique est sans unité et sans cohérence. Tout au long de son roman Flaubert fait preuve d’un questionnement conscient, réflexif et expérimental sur l’écriture. Le texte s’ouvre sur la question : “Pourquoi écrire ces pages ?”. Il s’agit de la première phrase du roman considérée comme le fil conducteur de Mémoires d’un fou. Pourquoi écrit-on ? Loin de mener à une réponse, cette question produit d’autres questions. Dès le départ, elle oriente le lecteur vers une problématique de l’écriture – tout comme le point de départ de  cette recherche s’appuyant sur ce questionnement concernant la “matière” de l’écriture.

Mémoire d’un fou de Gustave Flaubert, 16 × 24 cm, 72 pages, composé en Scala Regular, corpt 10pt
Mémoire d’un fou de Gustave Flaubert, 21 × 29,7 cm, 56 pages, composé en OCR-B Alternate, corpt 10pt

Analyse quantitative : Mémoires d’un fou, 23.5 × 32 cm, 102 pages
Analyse quantitative de la récurrence des signes typographiques et de la surface qu’ils occupent dans Mémoires d’un fou de Gustave Flaubert, composé en Scala Regular, puis en OCR-B Alternate, corps 10 pt

Comment visualiser un livre en une seule image ? Dès lors il s’agit de faire disparaître l’architecture de la double page afin de dévoiler les quantités de blanc et de noir du livre sur une surface plane. Celle-ci correspond à la surface totale de papier utilisée dans la mise en page de Mémoires d’un fou. Ainsi, composé en OCR-B Alternate corps 10 pt, (le nombre de pages du livre étant de 56 et le format de 21 × 29,7 cm), on obtient une surface totale de papier égale à 34 927,2 cm². Composé en Scala Regular (et Italic) corps 10 pt, (le nombre de pages du livre est de 72 et le format de 16 × 24 cm) on obtient une surface totale de papier égale à 27 648 cm². 

Comment visualiser un livre en une seule image ? Dès lors il s’agit de faire disparaître l’architecture de la double page afin de dévoiler les quantités de blanc et de noir du livre sur une surface plane. Celle-ci correspond à la surface totale de papier utilisée dans la mise en page de Mémoires d’un fou. Ainsi, composé en OCR-B Alternate corps 10 pt, (le nombre de pages du livre étant de 56 et le format de 21 × 29,7 cm), on obtient une surface totale de papier égale à 34 927,2 cm². Composé en Scala Regular (et Italic) corps 10 pt, (le nombre de pages du livre est de 72 et le format de 16 × 24 cm) on obtient une surface totale de papier égale à 27 648 cm². 

Visualisation (typo)graphique, 1.47 × 2.376 m, impression pigment
Visualisation graphique de la surface occupée par la quantité totale de noir et de blanc dans Mémoires d’un fou de Gustave Flaubert à partir de la mise en page initiale (en Scala et OCR B Alternâtes) “déplié” sur une surplace plane

Noir + blanc = gris, 15.5 × 23 cm, 72 pages
Mémoire réalisé dans le cadre de la recherche sur les “Systèmes graphiques, typographie et langage”, proposant l’analyse scientifique et la quantification de l’effet visuel produit par la mise en forme d’un texte : le gris typographique

Systèmes graphiques, typographie et langage, 21 × 29,7 cm, 148 pages
Recherches et expérimentations sur la moyenne colorimétriques d’une image, de la mise en page d’un journal, ou d’une lettre

Studio Caroline Fabès
carolinefabes@contact.com

Adresse studio
81, rue Saint-Maur – Paris 11

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